Les performances passées sont insuffisantes pour prédire l’avenir. Jamais affirmation n’aura été plus vraie pour les managers !
Je ne me rappelle pas avoir vécu de situation semblable durant les 3 dernières décades. Les entreprises de la planète terre vivent dans une incertitude et avec des turbulences extrêmes ; et le pire c’est que c’est parti pour durer longtemps. L’onde de choc COVID a frappé tous les pays, régions et continents, simultanément comme une nouvelle forme de guerre mondiale.
Ce contexte appelle à un management renouvelé, ressemblant plus à une gestion de crise en continue où deux maîtres mots sont omnipotents: AGILITÉ ET RÉSILIENCE.
L’agilité nécessite plus que jamais des visionnaires aux commandes des entreprises. Les décisions à prendre n’attendent pas et les managers trop prudents, trop frileux ou attentifs qui s’en sortaient en temps « normal » risqueront de ne pas pouvoir sauver leurs entreprises à défaut de réaction appropriée et rapide. Le mode de gestion normale a encore changé et le temps de crise devient normalité. Seuls les leaders et managers visionnaires, réactifs qui seront capables d’adapter ou carrément de transformer rapidement leurs entreprises pourront avoir les chances de survivre ou alors d’exploiter les opportunités qui se présentent (management d’anticipation et d’opportunisme).
Ce contexte fait malheureusement craindre des faillites en cascade, qui risquent d’être observées beaucoup plus dans les pays pauvres où les Etats n’ont pas les moyens d’aider les entreprises pour les sauver, en particulier en Afrique. Aux États Unis et en Europe, l’effet serait atténué en raison des injections massives en 2020 de milliards de dollars et d’euros réalisées par la FED et la BCE.
Certains États puissants en profitent même actuellement pour restructurer leur tissu économique, et relocaliser leurs industries sensibles dans leur pays, la crise de la COVID ayant mis à nu plusieurs vides. La mondialisation s’effrite, et le protectionnisme réapparaît.
Avec cette redistribution des cartes planétaire aussi bien sur les plans macro que micro-économiques, des nouveaux métiers vont apparaître, et plusieurs autres vont se transformer, donnant autant de chances de laisser apparaître de nouvelles fortunes. Beaucoup de métiers vont aussi disparaître complètement. Tout l’art du manager sera de savoir restructurer son business et de pouvoir le réorienter sur les nouvelles niches viables très rapidement.
Sur quels produits et services se positionner, comment les vendre, comment s’organiser et comment piloter sont et seront les questions stratégiques qui se poseront à tout le monde.
Source : www.cost-performance.com
Le métier du marketing par exemple a complètement changé sa façon de faire ; le tout digital numérique a déjà pris le pas sur les méthodes classiques.
Le pilotage d’entreprise doit quant à lui plus que jamais intégrer flexibilité, suivi, prévisions et scénarios d’adaptation, et budgets glissants (management d’anticipation et agile). Ce qu’on pouvait suivre chaque semestre ou trimestre devra être désormais être suivi chaque mois voire chaque jour. Les indicateurs de suivi devront être multipliés et réorientés vers le prédictif.
Comme le dit le graphique ci-dessous, il y a juste 5 ans, moins de 10% des grandes entreprises disposaient d’outils analytiques prédictifs avancés. Aujourd’hui les PME qui n’en disposeront pas risqueront tout simplement de couler.
Maturité des systèmes analytiques très élevée
Utilisation de modèle prédictif avancé afin d’analyser les évènements pouvant impacter la stratégie de l’entreprise.